Voici ma petite contribution à la longue tradition des CR Transvésubiens.
2009 :
Je pense que la 1er fois ou j'ai entendu parler de la Transvésubienne, c'était en 2009. A l'époque je me remettais doucement au VTT après de nombreuses années de volley-ball. Les contraintes dues au sport collectif (entrainement à heure fixe + match ts les WE) ainsi que tout un tas de petits bobos m'ont fait m'orienter vers un sport "individuel" et si possible sans trop de choc pour les articulations. A l'époque, mon vieux Giant ATX850 du début des années 2000 me servait de fidèle destrier. Et en bon débutant qui se respecte, j'allais à la pêche aux infos sur VéloVert.com, j'apprenais le langage technique propre au VTT, les différences entre une transmission XTR et une Déore, les noms des cadors de la discipline…..bref je m'instruisais. Et la une news avait retenue mon attention : Julien Absalon, le cador parmi les cadors, qui gagnait toutes les courses auxquelles il participait n'en n'avait pas gagner une !!!!! Tiens c'est étrange, quelle course à pu lui résister ? Qui l'a gagné alors ? Nino Schurter ….mais il n'aurait pas du la gagner sans l'aide d'un de ses lieutenants chez Scott, un certain François Bailly-Maitre (totalement inconnu pour moi à l'époque) ! Mais quelle est cette course qui résiste à Absalon et qui couronne un Schurter qui n'était pas le plus rapide ce jour là. Et la je découvre La Transvésubienne, une course folle aux caractéristiques hors-normes : 85kms, 5000 de D-, 3500 de D+, des sentiers ultra technique, mais surtout (et c'est le chiffre qui m'avait marqué à l'époque) 50% de finisher !!! car au delà des chiffres de dénivelé, ce qui fait la difficulté d'une épreuve, c'est les barrières horaires et donc par voie de conséquence, le pourcentage de finisher.
Mon intérêt-admiration pour cette course unique à débuté donc à cette époque. Je n'envisageai même pas d'y participer (bien trop dur pour moi à l'époque), je me contentais de suivre le post annuel sur VV et nous l'évoquions comme le but ultime de temps à autres avec des VTTistes croisés ici ou la au détour d'un chemin, et lorsque au hasard d'une conversation un VTTiste me disait qu'il était un finisher de cette course, un sentiment de respect apparaissait immédiatement et mon regard sur lui changeait : il faisait partie de LA caste, il était finisher de la TransV ! Ces conseils anondins voire pourris il y à quelques minutes, avaient soudain valeur d'évangile. J'avais envie de lui poser 1000 questions. Est-elle vraiment aussi dur que tout le monde le dit ? Les descentes sont-elles vraiment si terribles ou alors tous les CR sont rédigés par des parisiens qui ne connaissent que Fontainbleau et qui considère un trottoir de 30cm comme le graal en franchissement ?.....
2010 : je n'envisage même pas d'y participer. Par contre, si un jour j'y vais, j'aurai des High Roller en 2.35……
2011 : je ne me sens toujours pas capable de la finir, par contre, je change de VTT (Engine Lab NGN140) et je sais que grâce à lui, je mets une chance de plus de mon côté de la finir un jour.
2012 : un ami veut la faire. Le 1er janvier, je lui souhaite la santé et le sticker de finisher…il ne n'inscrira pas finalement, mais la TransV est de plus en plus présente dans nos conversations.
2013 : Mon ami se remotive, il me motive par la même occasion, je suis faible, je m'inscris. Finalement nous serons 3 à franchir le cap des inscriptions. Délesté de qq dizaines d'euros, il reste maintenant le plus dur : se construire une condition physique adaptée à la TransV et validé un montage de bike à la fois fiable et perforant.
Janvier 2013 : Je prends conseil auprès d'un ami finisher. Il me délivrera ces quelques mots : "au final dans une TransV, tu ne pédales pas tant que ça ! Il faut que tu renforces ton haut du corps, que tu recherches les sentiers les + techniques des environs et que t'habitues à encaisser des D- de prêt de 1000m non-stop"
Février 2013 : Je nage 2 fois par semaine, fais des pompes et des abdos et j'essaye de sortir le vélo au moins une fois par semaine.
Mars 2013 : Je nage toujours un peu mais de façon moins régulière. Les sorties VTT s'enchainent à un bon rythme. Je repère qq sentiers dans les gorges de la Loire qui me semble parfait pour m'aguerrir dans le D-.
Avril 2013 : Les jambes ne tournent pas aussi rond que je l'aurai souhaité. Je me programme des sorties de 6-7 et 60-70kms mais les jambes ne suivent pas. Je ne pas finir une sortie sans avoir un coup de barre dès les 3-4h d'effort…..Je manque désespérément de jus.
Fin Avril 2013 : Grosse prise de conscience : je mange mal ou du moins pas assez en quantité…..mon envie de perdre les 2-3 kgs qui vont bien me font oublier la base de l'alimentation d'un sport d'endurance : IL FAUT MANGER MANGER MANGER en fonction de son volume de roulage. Je prends donc qq actions chez Panzani et Buitoni pour régler ce problème dans les plus brefs délais.
Début Mai 2013 : Les sensations reviennent enfin…..ouf. Je commençais à me faire du souci. Je change les 2-3 consommables sur le vélo, histoire de partir avec une bicyclette presque neuve.
Vendredi 17 mai : Départ de Malvalette en fin d'après-midi. Pause dodo à Montélimar chez la maman de Greg43.
Samedi 18 mai : Nous retrouvons Denis à Nice à 8h. Transfère des affaires dans une seule voiture et direction la Colmiane. Pendant la montée sur St Martin-Vésubie, mes compères ne manquent pas de me féliciter sur mon choix de dormir en toile de tente alors que le département 06 est en alerte orange pour les précipitations. Arrivée sur place vers 10h, nous fonçons vers le camping pour savoir s'il n'aurait pas un mobile-home pour nous permettre de dormir au sec. Mais rien de rien, le mieux que la dame du camping nous propose c'est de nous ouvrir son garage pour poser nos tentes 2secondes. C'est moins pire que dormir par terre mais ce n'est pas génial non plus. Nous partons à la recherche d'un gîte et le dieu du Mountain Bike est avec nous : 1er gîte, 3 annulations le matin même, nous sommes 3……nous sautons sur l'occasion. On dormira donc au sec.
Le problème du couchage étant réglé, nous nous dirigeons vers les inscriptions pour marquer les vélos et avoir les dernières infos météos. Le prologue est annulé….ça tombe bien, je n'avais pas une envie folle de sortir dans ces conditions. Nous rallions ensuite un petit bar pour faire passer le temps. Le gîte n'est dispo qu'a partir de 16h. Les 4h que nous passons sur place nous permettent d'élaborer de puissante théorie sur le Rapido. 2 marcheurs entrent ensuite dans le bar : ils sont partis d'Utelle ce matin et sont montés à La Colmiane par le GR5 en marchant. C'est comment la-haut ? 10-20cm de centimètres de neige nous sont déjà annoncés sur les hauteurs. Impeccable, ca va bien se passer.
Arrive le soir au gîte. La tablé est composé à 100% de Transvésubien. Multiples finishers et newbies se côtoient et échanges sur la course du lendemain. Comment s'habiller ? Et mes pneus vont-ils faire l'affaire ? Autant de questions qui occupe les esprits et qui vont rendre le sommeil assez léger.
Dimanche 19 mai :
Réveil à 4h20. Petit déjeuner au top dans le gîte….une bonne adresse à conserver pour une future participation ! Le ciel est enfin dégagé, il s'est arrêté de pleuvoir vers 2h du matin. On aperçoit les cimes alentours tout de blanc vêtu…..ca va le faire. Le moral qui n'était pas au top la veille, se retrouve boosté du coup. Dernière vérifs des vélos et des pressions et hop on charge direction La Colmiane. La zone de départ commence à s'activer doucement avec des VTTistes qui arrivent de toutes parts. Les performers sont appelés puis rapidement c'est notre tour. Nous partirons en fin de 2ème vague (dossard 459-460 et 464).
Nous décidons de faire le début de la course ensemble, ensuite chacun gérera son effort comme il le souhaite. 6h35, coup de feu, c'est partit pour nous. Notre belle résolution tiendra jusqu'au 1er pif, 50m apres le départ…..Denis est qq dizaines de mètres devant, Greg un peu sur le côté et rapidement le % augmente. Je vais essayer de ne pas me mettre dans le rouge direct et décide donc de ne pas forcer pour rejoindre Denis. Je vois un gars sur le côté occupé à réparer une crevaison et je me dis "Oh le con, il est pas rendu à Nice celui-là, s'il trouve le moyen de crever dans cette zone herbeuse". A côté de moi, j'entends "C'est Sauser le champion du monde…regarde", mon 1er sentiment à son égard ne change pas ^^. La troupe prend tranquillement de l'altitude et je gère ma montée pépère. La neige apparait rapidement au sol. On passe le col du Varaire et on attaque une portion descendante en sous-bois et 1ère constatation, ca va être boueux-boueux-boueux. On remonte sur le col de la Madeleine et on rejoints le GR5 et la un paysage grandiose s'offre à nous : toutes les cimes alentours sont enneigées, une longue file de VTTiste s'étire sur plusieurs centaines de mètres et au loin, on devine la méditerranée baignée par un rayon de soleil. Magique je vous dis ! Si je ne garde qu'une image de cette TRansV 2013, ce sera celle-ci. Mais on est en montagne et le temps change rapidement : un vilain nuage noircit au dessus de nos casques et il se met à cracher du grésille. Les optimistes (dont je fais partie) se disent "chouette", le grésille à la différence de la pluie, ça ne mouille pas ! Toute la traversée se fait en poussant le vélo, lorsque ça descend un peu, j'adopte le Draisienne Styyyyle : tige de selle en bas, pieds sorties des pédales pour conserver un semblant de contrôle. La descente sous le Mont Tournairet dans les bois est ultra glissante, terrain fuyant, racines mouillées…le cocktail est explosif. Je vois les 1ers OTB de la journée, le mélange de neige et de boue les rends plus spectaculaires que vraiment dangereuses. A noter aussi quelques glissades en contrebas du sentier. Ca calme les ardeurs mais de toutes façons, les sensations ne sont pas là en D- pour le moment : il y a beaucoup de monde, les appuis sont pourris et je garde 2-3 crans de serrés sur le frein à main, je sais que la journée va être longue.
Andrion et le 1er ravitaillement se profile déjà à l'horizon. Je décide de m'y arrêter pour faire connaissance avec les autochtones (super gentil, ile tendent des sopalins à tout le monde pour essuyer les lunettes et enlever les catolles de boue qui nous recouvre presque déjà entièrement)et évaluer rapidement la qualité-quantité du ravito (Un ami finsiher m'avait dit qq semaines auparavant : "Ne fais pas confiance aux ravito sur la TransV, il n'y a que du sucré, pas de saucisson et pas de gel") Et la je dois dire que je suis agréablement surpris, il y a de tout, sucré salé, du sirop, des bulles. Moi qui suis parti en autonomie totale niveau bouffe, je vais me trainer un bon kilos dans le sac pour rien….Bon pas grave ca me fera du lest dans le D- (quand je vous dis que je suis optimiste…..). Je remonte sur le bike prêt à enquiller la descente d'Andrion, je passe le grand plateau et la problème : le shifter XX dont je n'avais jamais entendu parlé se met à me faires des siennes : les plateaux descendent sans problème mais quand je pousse sur la commande pour monter sur la plaque, je sens des crans qui sautent et la manette qui tourne dans le vide, je pinaille 4-5 fois pour enfin enclencher le 39 dents. La descente est mi-torrent, mi-sentier, je ne prends pas beaucoup de plaisir dans ce passage, beaucoup de riders à proximité, des trajectoires pas toujours choisi à cause de la circulation et en plus, j'ai un bout de ma cervelle qui commence à faire le deuil du shifter XX. J'arrive tout de même sans encombre au col des Fournés. Ca pédale tranquille jusqu'au pied du Brec, les nappes de brouillard commence à se faire déchirer par les rayons du soleil, on aperçoit de temps à autre le fond de la vallée et/ou les sommets alentours. C'est magnifique, j'en prends plein les yeux. Le portage du Brec est avalé promptement, je profite de mes mains libres pour engloutir 2-3 barres mais déjà les 1ers lacets de la descente se profilent. Je passe les 1ères épingles à pieds à côté du vélo, je ne veux prendre aucun risque, en plus, les cailloux arborent une superbe pellicule de boue fine gentiment déposé par tous les concurrents passé avant moi ce qui rends la roche encore plus glissant. Un concurrent me demande de passer, je m'écarte, il passe sur le vélo, il à l'air à l'aise, allez hop sur le vélo, je le suis. Une marche avalée, une 2ème, une épingle, une 2ème, une marche dans une épingle….c'est fluide, c'est propre, tout passe tranquille. Le sourire revient en même temps que les sensations…ca va le faire ! Je passe vers la balise 438 et je reconnais un passage vu de nombreuses fois en vidéo sauf que ce coup-ci c'est bien moi sur le bike ! La suite jusqu'au Castel Gineste est un pur bonheur, la descente sur Utelle et la borne 113 est un kiffe incroyable : tout passe sur le vélo, engagé juste ce qu'il faut pour savourer chaque marche avalée tout en étant au aguet de la prochaine difficulté.
Utelle, ses roches noires et les 1ers signes de civilisation depuis le départ sont en vue. Je suis compté 240. Petite pause pour enlever une épaisseur et c'est repartis avec un maillot tout blanc tout propre qui ne le restera malheureusement pas longtemps. Et ça remonte en direction de la Madone d'Utelle. 2ème ravitaillement, je vais prendre un peu plus mon temps, je mange un peu de saucisson, du fromage et une banane et mets 3-4 gels dans mes poches. J'en profite également pour essuyer ma chaine et y remettre qq goutte d'huile "wet conditions" (comme ils disent sur le bidon). Je me redresse pour admirer le paysage et dit à voix haute "et on vient d’où alors ?". Un bonhomme sur sa moto avec un sac à dos à carreau impeccable me réponds en me guidant avec son doigt "tu viens de la (il me montre le Brec), si tu regardes bien, tu dois voir passer encore qq VTTistes". Merci bien. Vous avez l'air de bien connaitre ? Vous êtes du coin ? Il me répond "Oui, c'est moi qui organise cette course". Je le regarde et effectivement il y a comme une ressemblance avec le bonhomme qui, hier au micro, nous conseillait de mettre des bouts de couverture de survie dans les chaussures pour se protéger du froid. Je n'engage pas plus la conversation, même si 1000 questions me traversent l'esprit : il me reste du chemin jusqu'à Nice. Les 1er hectomètres de la descente de la Madone sont fait à côté du vélo : une ratasse à cet endroit doit faire très très mal et fidèle à mon principe du début, je ne prends aucun risque. Rapidement je remonte sur le vélo et je me remets à pédaler. GE me double avec sa moto, toujours aussi propre (mais comment fait-il ? Serait-il hydrofuge ????). La suite de la descente jusqu'à pont de Cros est une fois de plus sensationnelle, je m'amuse comme un gamin, il y a de tout : du single, des marches, des ruisseaux, du très très pentu, du technique. C'est long, mais bon dieu qu'est-ce que c'est bon ?
Arrive Pont de Cros, on me pointe 226 et je commence à monter. Je sympathise avec un breton, histoire de faire passer le temps et rapidement j'arrive à Levens. Nous avions des amis qui étaient là pour nous faire un bout d'assistance mais je n'utilise rien, même pas le sandwich préparé avec amour. Je reste sur mon saucisson, fromage, banane (ca je sais que le digère bien) , un coup sur la chaine et je repars. La suite du parcours est toujours aussi humide, les sentiers se transforment souvent en ruisseau, ça monte ça descends. J'arrive sur une piste forestière descendante, j'essaye d'enquiller le 39 dents, mais la plus rien : Le shifter tourne maintenant complètement dans le vide. Je reste donc sur le 26 et j'essaye dans ma tête d'évaluer le bénéfice-perte en temps de la réparation, jusque la le grand plateau ne m'a pas fait défaut, mais je sais que l'on termine par 4-5 kms très roulant sur Nice !!!! Quoi faire ? Une nouvelle descente bien glissante avec qq marches me sort de ma question existentielle. On arrive à Plan d'Arriou, on me pointe 213ème, je viens de passer la dernière porte horaire, sauf grosse ratasse, je vais terminer ma 1ère TransV. Yeeaaaaahhhhhh.
Remontée bitumé jusqu'au dernier ravito, je m'arrête pour manger un bout et décide de regarder ce maudit shifter. Je sors non sans mal le Torx25 de mon sac et je resserre une vis que je n'avais jamais remarqué, j'essaye, ça fonctionne. Ce n'était pas grand-chose au final. Par acquis de conscience je regarde le shifter droit et la aussi je ressers d'un bon tour….Je vais pouvoir repartir. Un orage plein de grosse goutte bien froide, me fait me féliciter sur l'abandon de mon K-way au ravito de Levens et j'attaque la montée sur le Mont Chauve. Je pousse, je roule, ça dépend du pourcentage. On prend ensuite à droit, dré dans le pentu pour la fameuse descente de Zongo. Un autochtone en Spécialized 29 me bouchonne (j'aime pas les specialized et j'aime pas les 29') et mets pied à terre à chaque difficulté. Je lui demande gentiment de passer mais je crois qu'il est complètement cramé, il m'entends à peine et n'est plus lucide du tout sur ses choix de trajectoire. Je patiente un peu, une ouverture, je m'engouffre…On arrive sur une portion goudronnée et la je me dis que ca doit être la fin. Et bien non, Nice, grande mégalopole Française, pleine de goudron et d'autoroutes possède une jungle, oui madame, vous avez bien entendu, une jungle. On commence par un tout droit dans la pente sur 200-300 mètres avec la roue arrière qui n'a pas du faire 1 rotation complète, on poursuit avec une rizière, pas juste 5-6 cm de flotte, non, mais plutôt 40 bon cm, histoire de voir si nos dérailleurs sont hydrofuge comme Mr Georges, on enchaine avec une traversée de rivière creusée dans la glaise , pas le truc que tu enjambes vite fait bien fait, non, non, plutôt le truc ou tu tiens le vélo d'une main, de l'autre tu essayes de t'agripper à tout ce tu peux, le tout agrémenter pour une adhérence de folie des chaussures de VTT sur de la boue bien glissante avec pour objectif le replat situé 1 m au dessus de ta tête. A chaque mètre, je me demandais comment un endroit comme ça pouvait exister à moins de 5km de la promenade des Anglais. Bref, on sort de la jungle et on attaque la dernière ligne droite. Mais même Mr météo est de mèche avec Mr Georges pour nous en faire chier jusqu'au bout : on termine par 5kms avec le vent dans le nez ! Le tunnel se profile, personne devant à rattraper, personne derrière….je termine pépère. La rampe, la lumière. On me pointe 215 en 10h05, on m'enlève mon dossard électronique et on me colle le fameux sticker ! Ca y est, je fais parti de la caste. Veni, vidi, vici !
Quelles conclusions tirer de cette TransV ? Pour moi, c'est LA course-rando à faire au moins une fois dans sa vie de VTTiste. La transV, c'est la rando-course ou tout est au format XXL : les paysages, l'engagement permanent en D-, le pourcentage en D+, les autres participants, leurs enthousiasme, les émotions, l'euphorie, les coups de pompe…
Si je ne devais garder que 2 passages, je dirai le passage du Brec jusqu' à Utelle et la portion entre le col d'Ambellarte et Pont de Cros. Rien que d'y repenser, j'ai un sourire qui se dessine sur mon visage
On m'avait dit "Dans une TransV, tu ne pédales pas tant que ça" et bien je le confirme. Rien ne sert d'axer son entrainement sur de gros volume de roulage, pour finir une TransV, il faut être à l'aise un minimum dans le D-. Et je me risquerai même à une caricature :
- Gros rouleur, timoré dans le D- : pas finisher
- Moyen rouleur, a l'aise dans de D- : finisher entre 10h et 12h
- Gros rouleur, à l'aise dans le D- : finisher entre 8h et 10h
- Moins de 8h : ces mecs sont la pour la course, grosse cuisse, grosse caisse, préparation aux petits oignons…..