Samedi matin j’arrive en avance d’une bonne heure chez Guillaume & Sandrine.
Guillaume notre G.O. m’accueil avec une café, il fait beau, pas trop chaud, le ciel bien que chargé nous donne l’impression de vouloir nous épargner et c’est ce qu’il fera tout au long du périple en nous protégeant notamment du soleil.
Les concurrents / amis arrivent au compte-goutte, nous mangeons ensemble.
Je fini d’attacher ma sacoche arrière sur mon porte bagage, pour moi c’est une première, le saut dans l’inconnu, je suis à la fois excité et inquiet.
Nous serons huit au départ de cette deuxième édition soit deux fois plus que lors de la première, c’est beau …
Photo de groupe au sommet de la première bosse et c’est parti.
Dès les premiers kilomètres je béni les zozos qui m’on conseillés sur les forums de monter un plateau plus petit, le 26 en lieu et place du 32 n’est pas trop petit pour trainer un vélo (sur)chargé.
Les quatre plus costauds du groupe sont déjà loin devant, nos groupe sont plutôt bien répartis, devant ceux qui jouent avec le chrono, derrière ceux qui espèrent finir.
N’ayant fait que de très petites sorties (20-60km) cette année, je suis curieux de voir comment va se dérouler ce périple.
J’ai suivi à la lettre les conseils glanés auprès des potes et sur les forums, le tout assaisonné de mes angoisses perso, je pense ne rien avoir oublié.
Les premiers kilomètres défilent dans un secteur que nous connaissons tous très bien, ça papote ça déconne, tout va bien.
Nous croisons au Bessat des marcheurs en nombre il fréquentent tous le centre de remise en Forme ou je vois mon Osthéo (J’espère que son travail va tenir) … nous avons droit à une Holà !!!
A la Jasserie nous faisons le plein d’eau avant de continuer, le terrain est cassant en monté comme en descente nous laissons beaucoup d’énergie dans ce secteur, plus tard devant l’auberge du Collet de Doizieux nous déclinons une invitation à un concert de Rock …
Le rock nous en mangeons en quantité, la suite est tout aussi cassantes et techniques, nous enchaînons les cols, la dernière descente jusqu’a Condrieu se fait de nuit, c’est technique, très pentu, engagé, tout ce que j’aime. Le sac à l’arrière du vélo et l’impossibilité de baisser la selle provoque quelques levé de roue arrière non souhaité, mais finalement nous arrivons au bord du Rhône sans casse.
La Via Rhôna est délicieuse, calme et reposante malgré le rythme que nous essayons de tenir, nous y croisons un chameau, observateur, silencieux, limite flippant, du David Lynch …
A Saint-Pierre-de-Bœuf la fête (le film) est fini, un mur nous attends, puis un deuxième, puis un troisième, à chaque bosse j’ai l’impression de prendre une claque, une grosse façon Lino Ventura … Je marche beaucoup, repousse au maximum la remontée en selle, j’ai mal au cul, j’aurais dû à la dernière pose me tartiner de crème.
Nous mangeons à Bessey, changement de cuissard, crème, rien n’y fait j’ai le fondement fondant.
J’ai depuis le départ du mal à manger de vrais gros repas, je picore un peu de tout … Il faut se rendre à l’évidence, j’aurais pu nourrir toute l’équipe avec ce que j’ai emporté.
Jean-Gui prends le temps de s’allonger, je sais que si je l’imite, je ne me relèverais plus …
J’ai du mal sur le vélo, j’ai du mal à côté du vélo, je ne me rappel pas avoir autant transpiré de ma vie.
Il fait lourd, puis froid, puis lourd malgré tout, les kilomètres défilent.
A Saint-Appolinard je n’arrive plus à pousser le vélo, la monté jusqu’à Saint-Julien-Molin-Molette n’en fini plus.
Le rapport 26x34 s’avère beaucoup trop court sur la longueur … Les copains m’attendent gentiment, je les retarde, je fait des poses tout les 100m, le corps dit stop, la tête aussi, j’arrête tout en arrivant à Saint-Julien-Molin-Molette pays béni de la Brasserie du Pilat …
Les costauds continueront l’aventure sans moi, j’ai les boules de les lâcher si tôt, en attendant Francis mon ange gardien je m’efforce pour me consoler à voir le verre à moitié plein, j’ai fait 100 bornes ou presque et je ne suis pas mort :-)
Suivre les aventures des copains Yann et Guillaume sur la géobike m’avait donné envie de pratiquer ce genre de challenge, merci donc à Guillaume d’avoir concocté un si beau parcours sur nos terres, merci à Yann d’avoir donné naissance à Morticia quel plaisir à rouler sur une aussi belle et bonne monture.
L’année prochaine je reviens avec un pignon de 42 dents et beaucoup moins de bagages … C’est sure.
Pour conclure, designer l’affiche d’un événement m’a pris presque autant de temps que de participer à l’événement, mais ça fait moins mal au cul …